C’est le dernier échange que le personnage a avec celui qu’elle aime après leur rupture… en bataille contre elle-même pour accepter leur fin, refoulée ses sentiments, tenter de tourner la page avant le silence qui résider

a désormais entre eux.

La majeure partie du travail est de transformer ce monologue en dialogue, faire vivre cet homme sur le plateau. La comédienne est donc en appui sur les objets, des objets qui la lient à lui parce qu’ils appartiennent à cet homme, ou parce qu’ils ont une signification métaphorique du lien, de l’amour et de l’attachement.

Le jeu de la comédienne met en lumière la pensée intérieure du personnage, le décalage qu’il peut y avoir entre ce qu’elle lui dit et ce qu’elle ressent réellement, par ses actions, ses jeux de regards, ses postures.
La souffrance du personnage est grandissante au fur et à mesure de la pièce, la comédienne lui laisse dans son jeu physique de plus en plus de place. La stature du personnage s’effrite petit à petit, elle va vers un repli sur elle-même jusqu’à disparaître.

"Dans le temps, on se voyait. On pouvait perdre la tête, oublier ses promesses, risquer l'impossible...

Un regard pouvait tout changer.

Mais avec cet appareil, ce qui est fini est fini."

Jean Cocteau a écrit un étrange "monologue à deux voix" fait de paroles et de silences - dans lequel le téléphone joue un rôle essentiel.