La pièce repose sur la relation des deux sœurs, Adèle l’aînée et Ernestine la cadette. La mise en scène ici s’est donc centrée sur leur rapport.

Le décor est simple et réaliste, beaucoup d’éléments notamment les animaux empaillés sont posés sur le 4eme mur, ce qui laisse la surprise aux spectateurs et leur permet de rentrer petit à petit dans l’univers des deux sœurs. De la même manière que la pièce est écrite, on découvre les choses au fur et à mesure. Le début de la pièce est présentée comme une comédie pour basculer enfin dans le drame qui s’accentue tout au long de la scène. La folie d’Ernestine est traitée sur des déclencheurs, quand les choses lui échappent, qu’elle perd sa domination ou que l’on sous-entend qu’elle est folle, alors elle devient nerveuse et peut montrer des accès de violence. On peut ainsi voir toutes les couleurs de leur relation : l’amour, la tendresse, les rapports de dominé/dominant qui s’inverse régulièrement, la rancoeur, la jalousie… et faire éclore la folie d’Adele faisant totalement don de soi, qui fini par ne plus voir la situation de manière pragmatique. Le personnage de Zombro permet de poser la situation dramatique et de présenter la personnalité d’Adele. La scène du représentant est traitée de manière comique, inspirée du clown blanc et de l’auguste, permettant une respiration, on y découvre alors la vraie personnalité d’Ernestine.

Sa carrière est partagée entre le journalisme, la fonction publique et l’écriture. Il écrit pour France Soir, La Réforme, puis Le Monde.  Il est l'auteur, La Manifestation, qui reçoit le prix Vaillant-Couturier en 1968.

En 1971, Toi et les nuages obtient un grand succès. 
En 1983, il obtient le prix Courteline de la SACD pour l'ensemble de son œuvre. 
 Éric Westphal est décédé le 5 mars 2021, dans sa 92e année.